L’objectif ultime : créer une culture sécurité

La mise en œuvre d’une politique sécurité a toujours pour objectifs de réduire à court terme l’accidentologie, de préserver les salariés des risques liés à leurs activités. Et, à moyen ou long terme, toutes les entreprises responsables annoncent vouloir créer une culture sécurité. Mais comment définir une culture sécurité ? Et comment parvenir à la créer ? Voici quelques éléments de réponses.

C’est quoi une culture sécurité ?

Selon la définition donnée par l’ICSI, l’Institut pour une Culture de Sécurité Industrielle, la culture sécurité est « un ensemble de manières de faire et d’agir, partagé au sein d’une organisation et qui permet de maîtriser les risques les plus importants de l’activité. »
La culture sécurité serait donc la mise en œuvre effective des règles de prévention par les salariés d’une entreprise.
Mais, au-delà des moyens, des règles, des procédures, la culture sécurité définit avant tout un état d’esprit, des valeurs partagées.
Ce qui signifie que dans une entreprise possédant une culture sécurité forte, les salariés sont informés sur les risques, formés à la prévention, et convaincus de la nécessité de toujours respecter les règles de prévention. Ils ne subissent plus la sécurité mais, au contraire, en sont les défenseurs, les acteurs essentiels. Ils ne perçoivent plus la sécurité comme une contrainte mais en comprennent l’intérêt pour leur santé et pour celle de leurs collègues.
Mais comment parvenir à créer une telle culture sécurité ? Voici quelques pistes.

Comment créer une culture sécurité efficace ?

Comme le dit l’ICSI, « la culture sécurité ne se décrète pas, mais se construit et s’éprouve au quotidien dans les discours et les actes. » La culture sécurité est, en effet, le résultat d’une construction progressive. Pour A Capella, la création d’une culture sécurité passe par 4 étapes.

Étape 1 : Fixer le cadre à travers une communication descendante

La mise en œuvre d’une politique sécurité passe d’abord par une phase d’information formelle. La direction déclare sa volonté de protéger les salariés des risques d’accidents et énonce les règles que les salariés doivent respecter.
La communication repose donc sur un mode impératif : « Il est interdit de… », « Il est obligatoire de… ». C’est une communication descendante par essence.
Ainsi, elle pose le cadre de la politique sécurité, présente les règles, énonce les risques, informe sur les sanctions possibles en cas de non-respect des règles sécurité.
Bien sûr, à ce stade, la sécurité est perçue comme une contrainte par les salariés. Et nombre d’entre eux peuvent se montrer réticents à changer de comportements. Le passage à l’étape 2 doit donc être rapide.

Étape 2 : sensibiliser et former

La seconde étape consiste à amener les salariés à comprendre le bien-fondé de la politique sécurité.
A travers différentes actions, tels que la formation ou la création d’outils de communication sécurité comme les affiches de prévention ou les vidéos sécurité, les entreprises tentent d’amener leurs salariés à s’intéresser à la sécurité sous un angle positif, à en comprendre les enjeux. Les messages insistent sur l’intérêt de la démarche de prévention, sur ses bienfaits pour les salariés. Elle leur donne également les moyens d’agir en les formant. La formation peut, à certaines conditions, permettre de sensibiliser les salariés à la sécurité.

De nombreuses entreprises en restent au stade 1 ou 2 ou entre les deux parce que passer à l’étape 3 réclame un engagement plus fort, des moyens plus importants. Également parce que l’étape 3 réclame des compétences spécifiques en communication. En effet, pour y parvenir, il est essentiel que les salariés se réapproprient la démarche, en deviennent les acteurs essentiels. Et cela passe par une démarche d’implication effective.

Étape 3 : Impliquer les salariés dans la démarche

Pour que les valeurs sécurité soient partagés par tous les salariés, il est essentiel de les amener à participer à la démarche. Ce qui signifie dépasser la communication descendante pour créer une communication ascendante.
A cette fin, les salariés doivent être sollicités, impliqués. Il est essentiel de les amener à s’exprimer à travers une démarche participative. De nombreuses actions le permettent : créer des quarts d’heures sécurité participatifs, des formations participatives, des safety day durant lesquels les salariés pourront s’exprimer, agir.
Dans une situation idéale, les salariés doivent participer à la construction de la démarche en donnant leurs avis, en faisant des suggestions. Notre agence a ainsi pu créer des actions en ce sens. Par exemple, à travers la diffusion d’un questionnaire sécurité sollicitant l’avis des salariés ou, encore, en impliquant les salariés dans la définition des règles d’or de la sécurité.
Si les stades 1 et 2 plaçaient la direction dans le rôle de « sachant » et les salariés dans le rôle « d’apprenants », l’étape 3, en faisant appel au bon sens des salariés, en tenant compte de leurs avis, permet de créer une relation de respect, de considération, de responsabilisation, fondement de toute dynamique humaine efficace.
Cependant, parvenir à développer un culture sécurité n’est pas une fin en soi car il faut désormais la préserver, l’entretenir.

Étape 4 : entretenir la dynamique

Dès lors que la culture sécurité est effective au sein d’une entreprise, il est essentiel de créer les conditions de sa pérennité. A cette fin, il est important de tenir compte de principes essentiels.

Le premier principe est de continuer à agir de manière concrète et soutenue.
Les rituels sont importants pour entretenir les valeurs liées à la sécurité. Quart d’heure sécurité, causerie, safety day, diffusions de vidéos sécurité… les salariés doivent percevoir dans ces actions récurrentes la volonté de la direction de continuer à progresser en matière de prévention.

Le second principe est de créer de temps en temps des approches différentes pour éviter la routine. Ces moments doivent être centrés sur des sujets précis. Par exemple : un jeu interactif sécurité permettra aux équipes de s’affronter sur un mode ludique tout en révisant les règles de prévention (l’émulation est toujours un bon levier) ; une analyse d’accident (REX) survenu dans l’entreprise mobilisera les salariés, la création d’un poster participatif valorisera les salariés et les amènera à s’engager. Beaucoup d’autres idées existent et A Capella pourra, sur demande, vous les présenter.

Le troisième principe est de créer une relation responsable sur le long terme en valorisant les bons résultats, les bons comportements, les initiatives afin d’établir des modèles référents et d’inciter tout le personnel à les suivre.
D’autres approches peuvent être envisagées en fonction de la situation et de la culture sécurité de chaque entreprise.

En conclusion, créer une culture sécurité est tout à fait possible. Mais, pour cela, il est essentiel de travailler à la fois sur le court, le moyen et le long terme et de construire la démarche selon votre propre logique et en fonction de votre propre situation.

A Capella possède toutes les compétences pour vous préconiser le plan d’action qui vous permettra d’atteindre le Graal… et de le conserver.

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